[Je profite d’une nuit agitée (= festive et bruyante et qui laisse des débris de verre partout jusque sur les pontons) autour du port pour rattraper le retard dans les articles (c’est la 2ème fois en 2 soirs, mais pas d’inquiétude, la police ‘régule’ et ‘invite les personnes à rentrer chez elles’, comme ils disent, comme ça on peut ne pas dormir en toute tranquillité et en toute bonne conscience. Faut pas s’étonner que certains aient tendance à ne plus faire confiance à la police, si la ‘régulation’ se fait aussi efficacement dans tous les cas de figure. ‘Vous n’avez qu’à vous endormir au son du vent qui siffle dans les haubans’, qu’il disait. Patate va).]
Nous en étions donc, il y a plus d’un mois, restés au séchage de la jupe suite à la découverte, par un beau dimanche de mai, d’une imprégnation persistante du contreplaqué formant le plancher de la sus-citée.
Après 2 semaines de séchage intensif au sèche-cheveux dont le souffle doux, chaud et langoureux … mais qu’est-ce que je raconte moi … bref, dont le souffle doux et chaud a, jour après jour et à tour de rôle, traversé chacun des 3 compartiments préalablement vidés de leur contenu liquide et indésirable, quelques jours de répit à température ambiante pour vérifier si le bois ne rend pas d’eau supplémentaire, et quelques petits trous aux endroits les plus éloignés des trous précédemment percés à travers le contre-plaqué, il s’est avéré que le bois était parfaitement sec (ah ça fait du bien de renouer avec les bonnes vieilles habitudes des phrases-paragraphes à rallonge). Le retrait de ce dernier (le bois, quand ça sèche ça se contracte) ne faisait qu’appuyer cette hypothèse. Il ne restait donc plus qu’à ôter au ciseau à bois les endroits trop abîmés (facilement reconnaissables à la couleur noire, et concentrés autour des anciennes fixations d’échelle de bain), préparer les bords pour raccorder au mieux le tissu de verre, fabriquer et ajuster un morceau de contre-plaqué pour boucher le trou béant au milieu, imprégner le tout de résine époxy, colmater les aspérités en remplissant à l’aide de mastic époxy chargé de microfibres de bois et de silice, puis stratifier au mat et tissu de verre pour assurer l’étanchéité, poncer, mastiquer (c’est bien en un seul mot, je précise pour les esprits mal tournés), reponcer et, enfin, 1 mois après la découverte de l’état peu engageant de cette partie de Schnaps, peindre (et en profiter pour repeindre tout l’arrière du bateau, certains morceaux du tableau arrière ayant déjà été « repatchés », ça nous paraissait intéressant d’uniformiser tout ça !).
Puis, pour finir, reprendre le boulot là où on l’avait laissé, à savoir coller et visser le pied du mâtereau du portique à la jupe (avec cette fois en plus les câbles d’éolienne et d’hydrogénérateur qui passent dans la jupe) correctement, c’est à dire sans scotch et avec de la résine dans le trou de vissage et du sika au dessus, pour garantir une étanchéité irréprochable et empêcher les infiltrations. Idem pour les fixations de l’échelle de bain, dont le diamètre des tire-fonds fut augmenté (pourquoi mettre des tire-fonds de 8 dans un trou de 10 ?).
Episode a priori clos (enfin j’espère), jusqu’à ce qu’un jour on ait envie de prendre le temps de tout casser et tout refaire correctement (là c’est pas mal, mais on a tâché de pas passer trop de temps à s’appliquer et il y a des bosselettes, et puis tout ce contreplaqué en dessous auquel on ne peut pas accéder ne serait-ce que pour une petite inspection de temps à autre, je ne suis pas tranquille).
Bravo pour votre ténacité, aussi bien pour la résolution de la -ne les mettons pas au pluriel !- mauvaise surprise que pour la rédaction de ce journal, lu avec coeur et chaleur.
Merci …
J’espère toujours que le temps vous laisse du temps… je n’ai pas encore trouvé la recette, Clairette, mais te promets de la partager aussitôt que je la déniche !
Bises
MamOdile