Mais que s’est-il passé ? des flux RSS qui annoncent deux articles, un mél automatique qui dit la même chose, et que nenni, ces articles pouet pouet ne ressemblent à rien, et quand on clique sur les liens une erreur apparaît…
L’explication du mystère, c’est que j’ai essayé de poster l’article ci-dessous par mél. Ça aurait dû fonctionner, j’ai passé une demi-journée à essayer d’envoyer de nouveaux articles-tests par mél, et il faut bien se résigner, ce fut un échec. J’ai donc décidé que dorénavant, si on veut envoyer un article par mél (par exemple, si on a eu le temps de l’écrire en nav mais qu’on n’a pas de bonne connexion internet, on peut toujours envoyer un mél par la BLU), on fera un article simple, sans photo, on l’enverra à superPetilou et lui, en général mieux branché à internet que nous, pourra le poster (merci Petilou au passage).
Voilà, c’était l’explication préliminaire au mél fleuve que vous attendiez tous. Mais faudra vraiment qu’on fasse un article aussi sur nos visites du coin, on a des choses à vous raconter sur les ronces irlandaises.
Rappel des épisodes précédents : Schnaps et son Schnapsipage sont arrivés en Irlande, à Baltimore, la première Guinness irlandaise a été enfin bue, mais on déplore la perte d’un winch.
La priorité lors de cette longue escale à Baltimore (et alentours, on vous racontera) était de remettre Schnaps en état de naviguer, en particulier en l’équipant de nouveaux winches de génois. Pour trouver les winches les plus adaptés à notre embarcation, nous avons d’abord cherché un wifi gratuit, car Baltimore est une toute petite bourgade, on n’y trouve aucun accastilleur, et le plus proche accastilleur, à Skibbereen, risque d’être en position de seul revendeur sur place, donc plutôt cher. Déjà, à la base, un winch, c’est pas donné. Comme on va remplacer les deux winches, une petite recherche sur internet est fortement susceptible de nous apporter quelques économies…
Mais comment avoir du wifi au mouillage ? C’est là que la Boulette entre en scène. La Boulette, c’est notre sabre laser, un antenne à wifi, que l’on hisse dans les lazy jacks pour capter les wifis locaux. Le résultat n’est pas toujours probant : à marée basse, en général, on ne capte pas grand chose. Mais, du moment qu’on mouille à proximité d’un bourg, on arrive à peu près à capter du wifi à marée haute…
On se rend compte qu’on serait vraiment perdus sans ça, surtout pour trouver des solutions à nos aléas matériels. On a certes des bouquins techniques à bord, des catalogues d’accastilleurs (français), qui nous servent bien, mais ça ne remplace pas le site des fabricants de winches, ni ceux des revendeurs locaux.
Et mine de rien, internet, c’est bien pratique pour donner des nouvelles, poster des articles de blog, aller chercher la météo plus rapidement.
Evidemment, pour la météo, et pour quelques méls de temps en temps, on a aussi la BLU, qui fonctionne même lorsqu’on est éloignés de toute petite bourgade, mais elle consomme plus d’énergie, et elle ne permet pas de surfer sur le net.
Bref, revenons-en à nos bricolages. Le choix du winch, déjà : on a commandé deux Lewmar 46 ST. Lewmar, c’est une marque de winches, ST ça veut dire Self Tailing : une couronne en haut du winch qui assure la tension du dormant de l’écoute et nous libère une menotte pour wincher plus fort et plus confortablement, 46 c’est une référence de puissance, choisie en fonction de la taille du génois. On a choisi des winches légèrement surdimensionnés, histoire qu’ils résistent à nos efforts surhumains.
NDTLGP : Pour la petite histoire, on se disait qu’un jour ce serait pas mal de les remplacer, ces winches, si on était riches. Mais comme on a suffisamment explosé les budgets temps et argent pendant la préparation, et comme ils n’avaient pas l’air d’être en si mauvais état que ça (les winches, pas les budgets, faut suivre ), on a cru raisonnable de remettre ça à plus tard. Moralité : quand on pense qu’éventuellement il pourrait potentiellement être judicieux de changer tel ou telle pièce, ben il faut le faire. C’est comme prendre un ris ! Cette remarque s’appliquerait aussi bien à la mésaventure suivante concernant la barre d’écoute, un peu plus bas sur cette page !
On attend maintenant la livraison à Baltimore, au passage on remercie les Glénans locaux d’avoir gentiment accepté de faire boîte aux lettres pour nous…
Pour s’occuper pendant l’attente, on a fait une liste de bricolages. Certains d’entre eux attendent depuis longtemps, on les a reportés pour partir de Lorient, d’autres se sont révélés nécessaires au cours des précédentes navigations.
- Démontage du moteur 2 temps de l’annexe, ce vieux moteur involable (il est trop moche pour faire envie) mais qui fait des manières quand on lui donne de l’essence un peu vieille à boire : vidage du réservoir d’essence, démontage et nettoyage du carburateur, remontage, remplissage avec de la nouvelle essence, quelques tests et finalement vrrrrropopom !!! youhou, on va pouvoir l’utiliser quand on mouille loin de la côte !!
- La cale du moteur se remplit d’eau salée côté bâbord, juste en face des toilettes. Ca fait plusieurs fois qu’on vide cette cale, en incriminant le joint de l’arbre d’hélice au début – mais c’est pas bien logique que seule la partie bâbord se remplisse à cause de l’arbre d’hélice, saperlipopette – puis la vanne d’arrivée d’eau dans les toilettes, ou encore les jonctions autour du désinfectant …
On a mis du papier toilette autour de tous les éléments susceptibles de fuir, on a attendu pour voir à quels endroits il devenait humide, et on a fini par virer le désinfectant. Et puis on a vidé les cales aussi, ça sert à rien de transporter de l’eau salée.
- sandwich">J’ai identifié récemment une fuite dans la cabine arrière, qui mouillait le matelas de la couchette pile au niveau de la tête. Or, on savait que l’ancien propriétaire avait tâché de boucher une fuite du rail d’écoute, pas bien loin au-dessus de la tête du matelas.
NDTLGP : Moi j’avais déjà identifié ça depuis longtemps et je me disais qu’il faudrait s’en occuper un jour pasque une fuite à travers du sandwich balsa c’est pas bon signe, mais une toudoux liste de 3 km qui se rallonge tous les jours a fait qu’on n’a pas traité le problème et qu’on n’en a pas parlé du tout et du coup que Clairette n’était pas au courant. Oui, je sais, c’est pas bien pasque c’est pas anodin, comme problème. Mais prout, on n’a qu’une tête et que deux bras !
En fait c’est un des anciens propriétaires de Schnaps, qui a remplacé le rail d’écoute de la grand voile, qui a fait une partie du travail vachement bien (d’une, acheter une barre d’écoute Harken et de deux, boucher les trous des vis de l’ancienne barre d’écoute) mais qui a négligé l’étanchéité autour d’une vis, à l’extrémité tribord du rail. Dommage…
Nous, on a commencé par enlever par l’intérieur le sika « rustine » qui était censé arrêter la fuite, autour de la vis. On a trouvé par dessus de la fibre de verre complètement enfoncée par la rondelle, on a défoncé la fibre de verre… pour découvrir du balsa tout mouillé en train de moisir. On a tâché d’enlever toute la partie mouillée, en cassant le moins possible de notre plafond-gruyère, on y est allés à la pince chirurgicale pour rechercher des miettes de balsa en décomposition (miam)…
Petite inspection des autres vis : il semblerait que tout est bien fait, pas de fuite. Mais bon, il faut qu’on refasse l’étanchéité de notre vis, et c’est pas facile sans enlever le rail d’écoute. Enfin c’est pas comme si démonter un petit rail d’écoute ça nous faisait peur, on a bien démonté un winch en nav deux jours plus tôt… Donc on a tout démonté.
L’étanchéité des autres vis était faite (et bien faite) au mastic silicone, mais il subsistait un jour entre le reste du rail et le pont. Du sable et du sel s’étaient incrustés dedans… Nettoyage, brossage de toutes les vis, et on a refixé ce rail avec du sika. Un léger trait de sika tout le long du rail, afin d’éviter l’incrustation de sel et autres impuretés, et beaucoup de sika autour des vis, surtout les deux vis aux extrémités, car le pont est courbe et le rail est plat : ça fait forcément un écart entre le rail et le pont aux extrémités. L’avantage du sika, c’est que c’est souple et que ça se déforme tout en restant étanche.
Le tout sans faire de tâche de sika blanc sur la capote !
Pour en revenir aux dessous du rail, pour le moment, on laisse sécher le balsa autour de la vis tribord. On aurait bien réitéré le coup du sèche-cheveux comme dans la jupe, mais au mouillage, notre convertisseur 220V n’est pas assez puissant pour faire fonctionner un sèche-cheveux, et puis on n’a pas assez d’énergie à bord pour fournir 1000W 24h/24. On a donc mis des sachets de dessicant, et on prie pour qu’il fasse beau et sec (ça marche pas très bien, ça). Quand ça sera sec – mettons, quand on recevra les winches – on rebouchera le trou, avec un insert de contreplaqué, du mastic époxy et de la fibre de verre.
- Aller faire le singe en haut du mât, ça c’est le programme de toutes nos escales, pour le moment. Cette fois-ci, c’était pour fixer à nouveau (et on espère pour de bon) la poulie de l’étai largable directement sur la ferrure de l’étai, et pour démonter le feu de route, lui faire des connexions électriques solides et insensibles aux mouvement du bateau, pour que le feu de route fasse son boulot la nuit en nav (NDTLGP : après 9 montées au mât rien que pour lui, je me suis enfin résigné à faire des connexions par cosses pour remplacer les connexions de la douille. C’est moins propre, moins beau, mais au moins ça ne peut pas ne pas fonctionner. D’ailleurs cette ultime réparation n’aurait pas pu marcher si on avait eu des ampoules normales là haut ! Vivent les loupiottes à LEDs).
A chaque fois qu’on monte au mât, on remercie celui qui parmi les anciens propriétaires a bidouillé l’échelle de mât. Il s’agit d’une échelle de mât en sangle, qui forme des marches pour aider le Tomtom ou la Clairette (bien plus souvent le Tomtom !!) à grimper. On hisse l’échelle de mât à la place de la grand voile, on équipe le Tomtom d’une chaise de mât (sorte de baudrier, en moins confortable), on l’assure avec la drisse de GV, et hop, c’est parti.
Là où un des anciens propriétaires a été super malinou, c’est qu’il a fixé des coulisseaux sur l’échelle de mât grâce à de gros serre-câbles. Les coulisseaux s’insèrent dans gorge du mât, comme les coulisseaux de GV, ce qui permet à l’échelle et au grimpeur d’éviter d’être ballotés de part et d’autre et autour du mât… C’est certes moins bien que des échelons fixes en inox, mais bien plus stable et sécurisant que si l’échelle était libre de bouger dans tous les sens.
On a aussi la possibilité de hisser le bonhomme sans mettre en place l’échelle de mât : s’il ne faut monter qu’une fois, ça va plus vite (c’est un peu long de hisser l’échelle) mais il faut que celui/celle qui reste en bas se dépense un peu pour hisser l’autre… et surtout, pour rester un peu en hauteur, c’est beaucoup moins confortable d’être assis dans la chaise de mât que de se reposer sur les jambes, avec l’échelle de mât.
Voilà pour quelques bricolages. On en a d’autres en cours, et si ça vaut le coup on racontera le remontage des winches (ils ne sont pas encore livrés à l’heure où j’écris), on essaiera aussi de raconter nos balades aux alentours de Baltimore…
Merci pour les nouvelles
A quand la photo de la capote ???
Justement, j’ai commencé à écrire l’article sur la capote… Mais ça prend du temps 1. de l’écrire 2. de faire des schémas ou de trouver des photos appropriées et 3. de le mettre sur le site. En attendant, Tomtom a commencé à rattraper le retard dans les articles bricolages de Lorient, d’où un premier article sur le siphon de gasoil, le reste arrivera petit à petit…
Allez, bon, soit, je mets une petite photo…
z’allez avoir un super bateau tout neuf, à la longue…mais, bon, la traversée de l’Atlantique à la rame, y en a déjà un qui l’a fait, autant s’en tenir à la voile comme prévu et mettre le paquet: vivent les économies…
Ce programme ‘travaux manuels et ingénieux’,’jeux de patience et d’adresse’ valorise encore, s’il le fallait, votre voyage de lancement et touristique… Aperçu de la capote sur le reportage « rail d’écoute » bien bien ! Je vous souhaite suffisamment de temps (météo et durée) pour effectivement parcourir -ou reparcourir-ce petit coin de planète tranquillement.