Note préalable : la connexion wifi de la marina de San Sebastian, à la Gomera, est relativement pourrie. 6 articles sont prêts, mais on n’arrive pas à les charger… Donc il va falloir patienter. De même, si les photos de l’article ci-dessous ne s’affichent pas, c’est à cause de notre connexion lors du transfert, on réparera plus tard…
Et voilà, ceux qui sont abonnés aux mini-posts du « blog live » savent qu’on a quitté Santa Cruz de La Palma depuis quelques jours déjà, et pour ceux qui ne le savaient pas, oui, on a réussi à décrocher les amarres et à prendre le large vers La Gomera. Mais d’abord, quelques photos et histoires de nos derniers jours à La Palma.
Nous avons eu du mal à partir. L’île est jolie, la ville de Santa Cruz est sympathique, la marina est confortable, on a beaucoup moins d’échéances que du temps où on prévoyait de passer par la Patagonie, la tentation est assez forte de s’encroûter. Surtout lorsque les prévisions météo y mettent du leur et nous annoncent que les alizés (pourtant très réguliers) sont partis se promener ailleurs et qu’il n’y a pas de vent.
C’est toujours plus facile de s’organiser (et de ne pas perdre son temps à le laisser passer) quand on a une échéance, donc nous avons décidé de partir le lundi (18 octobre), au moteur si besoin. Nous avons une fois de plus pris le bus en direction du Nord, vers une petite rando autour du Cubo de La Galga (nous n’apprendrons qu’une semaine plus tard que Cubo veut – aussi – dire ‘seau’, et que ce n’est probablement pas pour rien que nous n’avons pas trouvé de gros caillou en forme de cube). Au programme, la découverte de la Laurisylve et quelques points de vue sympathiques.
La Laurisylve, c’est une forêt très ancienne, qui couvrait également l’Europe il y a bien longtemps, et qui a disparu avec la glaciation. Mais aux Canaries, point de glaciation, la Laurisylve est toujours là. C’est une forêt très humide, très verte, assez haute : on est tout petits devant les arbres qui s’allongent vers la lumière ! Paraît-il que cette forêt est très étudiée par les scientifiques pour les espèces particulières qu’elle abrite, en tous cas nous on y a trouvé des tas de lauriers, plusieurs variétés différentes, des tailles et des formes diverses. On aurait pu s’y attendre : laurier – laurisylve, ça se ressemble. Des chataîgniers aussi, mais c’est peut-être parce que le chataîgnier est présent partout sur La Palma (NDTLGP : d’ailleurs elle aurait pu s’appeler La Chataîgna). Des fougères et des ronces, comme d’habitude… ou presque, car ici elles sont énormes !!
Et des zebrina (généralement appelées misères chez nous, mais le nom latin est beaucoup plus joli), qui tapissent le sol et brillent d’humidité du matin.
Bref, jolie petite balade dans les bois et les sous-bois, qui débouche sur le mirador de la Soma Alta, dont voici quelques vues :
Comme d’habitude, vous pourrez voir plus de photos sur notre album Picasa quand on aura une connexion internet digne de ce nom qui voudra bien charger plus de 3 photos en une nuit !!
Au cours d’un petit tour en ville pour acheter des bricoles, notre curiosité a été piquée par un attroupement de vaches et de taureaux sur une place habituellement occupée par des voitures sagement garées. Il s’agissait d’une fête locale, la finale d’un concours de trait pour les bestiaux de l’île de La Palma : une paire de vaches ou de taureaux sont attelés et tractent un traineau chargé (600 à 700kg, ça dépend des catégories), encouragés par leur fermier préféré, qui court avec eux le long d’un petit parcours. Des tas de belles bêtes, des fermiers de tous âges, des stratégies pour gérer le virage et poser une bouse, stratégique elle aussi, des accélérations incroyables, des « allez les filles » (en espagnol bien sûr), des chronos à défier les sprinteurs sans vaches (ou presque) : c’était du Sport. Et c’était chouette.
NDTLGP : on a malheureusement oublié de demander aux vaches espagnoles de parler anglais, histoire de vérifier le dicton…
Dernière aventure avant de quitter La Palma (qu’on croyait…) : faire des grosses courses. Nos prochaines étapes, ce sont deux petites îles des Canaries, puis le Cap Vert, puis l’Atlantique. Tous ces lieux sont réputés pour leur faible densité en gros supermarchés, il s’agissait donc de faire le plein avant de partir. Nous avons pris le bus pour monter jusqu’au supermarché le plus proche, et rien que ça c’était une aventure : on s’était renseignés la veille auprès des chauffeurs de bus pour savoir quelle ligne passait à côté du centre commercial, les réponses dépendaient des chauffeurs. On a opté pour la ligne 1, dont le chauffeur, le matin, nous a annoncé que non non, il ne passait pas par là… Tant pis, on est montés quand même, on a suivi le trajet sur notre carte et victoire, le bus s’est arrêté à 300 mètres du centre commercial. Ah, on savait bien !!!
La suite, c’est des courses toutes classiques si ce n’est que le chariot est plein, lourd de boîtes de conserves et d’une quantité de légumes et fruits frais savamment calculée pour profiter au maximum de denrées fraîches sans en gâcher. Il n’y a pas de gros pot de nutella, c’est le drame, d’autant plus que le bon chocolat est hors de prix. Va falloir se rationner… Mais on a trouvé du pain allemand, très dense, noir, qui conserve longtemps (autant que les biscottes sauf que le pain allemand n’est pas sec), c’est une bonne nouvelle.
Du fait du poids de notre chariot, nous avons abandonné l’idée de pousser jusqu’à l’arrêt de bus, nous avons appelé un taxi, c’était un peu plus cher, mais tellement plus rapide, et plus pratique, quand on imagine les sacs de courses bien rangées virevolter d’un bout à l’autre de la soute à chaque lacet !
Retour au bateau, rangement des victuailles… On avait prévu de partir à midi, il est 11h30 et il nous reste des tas de choses à faire : le plein de gasoil, payer le port, ranger le bateau, si possible monter au mât pour vérifier que tout va bien, nettoyer l’extérieur et l’intérieur du bateau, compléter le plein d’eau… Bref, soit on s’active et on peut difficilement y arriver, soit on prend notre temps et on part demain. Option retenue !
Ca nous a permis de faire les choses beaucoup mieux, et d’aller courir en fin d’après-midi pour se baigner à la Playa de los Cancajos, une très très jolie plage repérée lors des footings précédents. Sable noir, roches volcaniques qui s’enfoncent dans l’eau en formant des sculptures à faire pâlir les gargouilles de Notre-Dame, quasiment personne : c’était agréable !
Effectivement, on commençait à se demander si vous arriveriez à lever l’ancre un jour de cet endroit à priori tellement agréable que l’absence des alizés ne vous tracassait pas plus. J’aurais dû m’incruster un peu plus longtemps, vous auriez pu être déjà à l’autre bout de l’Atlantique.
On sent bien de vos articles comme vous êtes maintenant décontractés, après avoir pris la décision de passer par Panama.
Oui, c’est le pain dont je vous ai parlé et que nous mangions à la maison parfois. Et puisque cette destination est la plus fréquentée des Allemands expatriés retraités ou chômeurs (perçus, vus, rencontrés ?), c’est logique finalement d’avoir trouvé ce produit. Prochain plein sûrement l’Amérique de sud où il y en aura aussi pour approvisionner les descendants des échoués, d’une autre période moins glorieuse…
Bon appétit !
Ca sent le départ pour la grande traversée…
Profitez en bien et nous penserons bien a vous en attendant les posts qui sont en attente d’ une meilleure connexion internet!!!
Gros bisous a vous 2,
Marion
Youpi on a réussi à mettre les photos !!!
Le ternet est un peu meilleur au mouillage à Playa Santiago (tout au sud de la Gomera) qu’à la marina !