Waitikubuli, c’est le nom indien de la Dominique. Joli, non ? Il signifie « Grand est son corps » (son corps à elle : c’est une dame)
Nous avons donc passé un certain temps à la Dominique, d’abord le temps d’en goûter les pluies diluviennes malgré la saison sèche (expérience frustrante : ne pas pouvoir sortir de Schnaps pendant quasiment une semaine, alors que l’île a l’air superbe, c’est nul), puis le temps d’en profiter quand même.
Au retour des premiers rayons du soleil, nous avons mis le cap avec Axe sur la pointe des Cabrits. On y avait repéré deux petits forts, et, bien que craignant de tomber à nouveau sur une Pigeon Island (les similarités sont nombreuses : une presqu’île formée de collines, protégeant la baie, un terminal de ferries qui débouche directement sur l’île…), nous avons tenté la visite. Il y a toujours un droit d’entrée, et c’est le cas pour tous les sites touristiques de la Dominique, on appelle ça le Government Eco-tourism Pass (« Eco » ça doit être pour aider à faire passer la pilule). Au moins, on peut acheter le pass pour toute une semaine (32 ici$ et des brouettes) et profiter de tous les sites.
En avant donc, d’abord vers le fort Shirley et le sommet de la colline la plus à l’ouest, puis la colline la plus à l’Est, du haut de laquelle on a une vue magnifique sur les deux baies ainsi que sur le marais qui relie les collines à l’île. Le fort, ainsi que toutes les constructions environnantes sur les Cabrits, ont servi aux anglais pour défendre l’île contre… les Français, évidemment. L’histoire de Waitikubuli est assez mouvementée, si vous avez un peu de temps et quelques notions d’anglais on vous encourage à la lire ici, c’est assez intéressant !
Bref, le fort est à peu près reconstruit à l’origine, mais dans les collines on rencontre des ruines que la forêt s’est faite un plaisir de recouvrir… C’est assez impressionnant de voir des arbres pousser dans les murs de pierres ! La colonisation par la nature semble être très rapide, il faut dire qu’avec autant d’eau, de chaleur et de soleil (enfin, en général), les plantes s’en donnent à cœur joie ! Côté plantes, d’ailleurs, c’est la première fois qu’on ne reconnaît aucune espèce. Mais alors, rien du tout ! Troublant… Ah si, un ficus, ici, comme à la maison. Enfin, que dis-je, un bébé ficus : son papa ou sa maman, pas loin, dépassent la vingtaine de mètres de hauteur ! Au niveau de la faune, nous observons des lézards, des crabes morts (croqués par des hérons, on l’apprendra plus tard), des bernard l’ermite, et même un serpent ! Le tout est inoffensif, t’inquiète pas Papa. Seules les termites le sont moins, en tous cas pour le bois, et elles sont bien installées, les termitières sont énormes ! Nous avons été surpris de trouver des crabes et autres bernard l’ermite en altitude, mais apparemment c’est normal, ce sont des crabes qui vivent en forêt et grimpent aux arbres pour manger les feuilles…
Bon, j’avoue, tout le temps de la balade, j’attendais qu’on se fasse rincer par la pluie. On était tellement habitués aux draches, que je n’osais même pas dire « tiens, t’as vu, il ne pleut pas, on a de la chance », de peur que les nuages concluent sur-le-champ l’intermède ensoleillé. Mais non, il n’a pas plu du tout, c’était génial !! (Comme quoi, on ne fait pas que se plaindre et on sait aussi dire que c’est bien quand il fait beau).
Avis aux prochains visiteurs : les chaussures de rando, c’est pas de trop, même pour une petite marche d’une heure (au total), car les chemins sont pierreux. Il ne faut pas hésiter non plus à prendre au départ le prospectus-plan qui est à l’entrée du musée (le musée n’est pas inoubliable, mais c’est pas grave), car les chemins ne sont pas toujours très bien indiqués. Les panneaux explicatifs, autour du fort, sont assez sympas, ça vaut le coup de les lire !
Une autre de nos aventures s’est déroulée de l’autre côté de la presqu’île des Cabrits, dans la Douglas Bay. Pour l’atteindre, soit on passe par la route, soit on tente le chemin, plus court, qui longe le marais. Enfin, ça ressemble à un chemin au début, puis c’est du « bon ben on va par là, on entend la mer ». A éviter en tongs, c’est pas fastoche.
La Douglas Bay est réputée pour la plongée, et fait partie de la réserve marine du parc national. Avant de partir, nous avons hésité à emporter notre fusil harpon pour rapporter une langouste. Mais, après de longues recherches sur internet (c’est pas du tout facile à trouver), nous avons compris que toute la baie fait partie de la réserve, nous avons supposé que la chasse sous-marine n’était donc pas trop bienvenue. De toutes façons, on n’a pas vu de langouste. Enfin, en arrivant, nous avons trouvé un local armé d’un fusil harpon, venant de zigouiller une petite tortue, mais cela ne nous a pas suffi pour en déduire que ces pratiques étaient autorisées.
Sur la plage de gros galets, nous trouvons tout un tas de coraux secs, déposés par la mer, en forme de cerveau, ou avec des reliefs bizarres… Des fractales, parfois ! Déjà, c’est assez intrigant, pour nous qui n’avons jamais vu de corail encore, ou alors en photo, ou dans la vitrine poussiéreuse d’un musée. Enfilons nos masques, tuba et palmes, et hop, à l’eau ! Pas de langouste en vue, pas non plus de tortue (l’autre olibrius a dû faire fuir toute la famille tortue), mais des tas de poissons, des coraux à perte de vue ! C’est comme en forêt, on ne reconnaît rien de familier. Tout est nouveau, nous sommes ébahis à chaque seconde par de nouvelles découvertes, des coraux en forme de cheminée, en forme de grande feuille nervurée qui oscille avec la houle, des trucs bizarres qui ne ressemblent à rien… C’est superbe. Nous en profitons pour plonger en apnée, le fond n’est pas très loin (5 mètres) et c’est assez facile de s’approcher de ces structures étonnantes, de déranger des poissons bien cachés qui dévoilent alors leurs couleurs flamboyantes…
ah, ben voilà, je savais bien qu’on aurait vite de jolis commentaires portant sur autre chose que …l’humidité. Tiens, il faisait 20° à Leschaux, ce samedi, j’y comprends plus rien à l’hiver. Martin veut le canon pour mettre dans sa chambre: je vous dis tout de suite que je préfère un bout de corail, et puis Schnaps en bateau pirate, faudrait voir ça. D’autant que ramener discrètement l’engin sur Axe, c’est pas gagné, hein?
hé bé v’la que ça recommence, après à peine une semaine de semi-répit, on a remis en place les tuyaux de remplissage des réservoirs … Axe se remplit d’eau à nouveau, et ça siffle fort dans les haubans !
eh bé… c’est bien joli, tout de même entre deux averses prolongées et conséquentes… merci pour cette nouvelle page ouverte dans votre journal. La température et les conditions du jour, ici, sont insolemment -à votre égard !- clémentes. Avec ces mots, je glisse un rayon de soleil durable et salutaire, accompagné d’un vent juste modéré à l’intention d’Irène.
Merci pour ces belles photos et pour l’attention à papa !
Je vous souhaite encore de belles ballades et du beau temps !
Bisous
Aprés un court séjour sur une île lointaine , je me replonge dans votre aventure merveilleuse avec de beaux recits et de belles photos , petit moment de détente bien appréciable
Quand allez vous arriver sur la Réunion au cas où !
bises les amis
isa