Les Iles de la Société, c’est d’abord Tahiti : la plus grande île de Polynésie est aussi la plus peuplée, Papeete ressemblant plus à une petite ville de métropole qu’à un paisible petit village polynésien. Ça a ses avantages, notamment pour y trouver des grandes surfaces où l’on peut faire les courses, et même trouver du fromage à des prix presque abordables (on parle du camembert et du coulommiers, parce qu’à 10 € le mini-reblochon fabriqué dans la vallée de Thônes pas loin de mon village d’origine on s’en passera). C’est aussi le moment de faire les formalités pour tout voilier arrivant à Tahiti, et de récupérer les deux colis que nous avons fait envoyer longtemps à l’avance, vu les délais annoncés par l’OPT.
Oui mais en fait non. Les colis sont arrivés une semaine après la commande (soit un mois avant notre arrivée !) et … ont été renvoyés à l’aéroport pour retour à l’envoyeur la veille de notre atterrissage ! Argghhhh, mais c’est tout l’un ou tout l’autre, l’OPT !! Heureusement, un postier prévoyant ayant remarqué la provenance (un des colis venant de Hong-Kong) et l’adresse de destination (un voilier), avait mis de côté le paquet de Hong-Kong contenant un petit appareil électronique (un multiplexeur 4 NMEA vers USB, si vous voulez tout savoir) qui avait grillé peu avant les Gambier, et a réussi à récupérer le deuxième colis – de quoi renouveler la bibliothèque de bord, enfin surtout pour Clairette car moi je suis loin d’avoir tout lu – qui était déjà retourné à l’aéroport. J’ai failli l’embrasser !
Bref, outre ces aventures et le remplissage des coffres du bateau en victuailles diverses (aïe aïe le porte-monnaie), nous avons pu trouver chez Nautisport, que nous recommandons pour leur compétence, disponibilité et sympathie, pas mal de bricoles pour le bateau dont nous avions besoin depuis longtemps : nouvelle balancine, nouveau cordage d’enrouleur, petits mousquetons divers et d’été, grappin pour l’annexe, etc … Une pièce que nous recherchions aussi depuis un moment – un axe en inox pour le cardan d’articulation de l’étai sur sa cadène – a finalement été usinée par Javier (qui est joignable au 27 49 31 et a son atelier vers le nouvel hôpital de Taaone) pour un prix tout à fait raisonnable et que nous recommandons tout autant (c’est d’ailleurs par Nautisport que nous avons eu ses coordonnées).
Ayant tenté de réserver une place à la marina Taïna pour deux jours (ça faisait quand même 3 mois qu’on n’avait pas vu un ponton, ni une vraie douche), mais celle-ci étant bondée, nous nous sommes retrouvés d’abord au mouillage à quelques encablures des pontons. Seulement voilà, l’eau du lagon dans lequel se déversent toutes les eaux usées de Papeete avait une odeur nauséabonde, et en plus on s’est fait virer par les Zotorités du Port Zotonome de Papeete. On a donc trouvé un mouillage bien plus sympathique au Nord de la ville, dans le lagon d’Arue devant le Yacht Club de Tahiti : l’eau est moins sale – en tous cas elle ne sent pas mauvais au moins, il y a bien moins de monde (pas besoin de mettre les pare-bat’ au mouillage), le Carrefour voisin est plus grand et à une distance équivalente (et il y a de la vraie crème fraîche épaisse ), il y a plus de vent (et donc pas besoin de faire tourner le moteur grâce à Irène) et on est plus près du centre ville et donc des accastilleurs. Et en plus c’est à deux pas de l’hôpital où on avait rendez-vous pour une consultation de routine.
Bref, nous regrettons un peu de n’avoir vu de Tahiti que l’agglomération de Papeete (c’est fou ce que la moindre course prend du temps, quand on n’a pas de voiture), la prochaine fois on tâchera de prendre le temps d’aller visiter la presqu’île, Tahiti Iti … On est quand même bien contents d’avoir pu revoir Denise – l’hôtesse du petit coin de Paradis – avant de repartir ! A propos de Paradis, Tahiti et ses îles c’est le Paradis … des Peugeot 504 pick-up !! Il y en a partout partout, en bon état pour la plupart.
Pas trop pressés, nous décidons de prendre le chemin des écoliers, en commençant par Moorea, « l’île soeur » 10 milles à l’Ouest de Tahiti, où l’on commence par une nuit au mouillage au fond de la baie d’Opunohu pour se réveiller avec un paysage magnifique :
Nous passons ensuite notre deuxième nuit près du récif pour tenter de voir des petits poissons mais sommes passablement déçus (l’eau est trouble et il y a à peine deux espèces de poisson !) et repartons rapidement pour Huahine, 100 milles au nord-ouest. Rapidement c’est le mot, car nous avons établi la meilleure moyenne de Schnaps sur une étape, presque 6 nœuds (sachant que le chrono est déclenché juste avant de remonter l’ancre et est arrêté bien après l’avoir plantée à l’arrivée), grâce à un fort vent d’est-sud-est qui a gonflé Eloi et Corentin, nos deux focs. On a même été plus rapides qu’un cata et qu’un monocoque bien plus récent que Schnaps !
Huahine est connue pour ses vestiges archéologiques pré-colonisation européenne : les marae. Nous allons donc à la découverte de ces édifices de pierre et de corail pour un tour de l’île à pied : les locations de vélo sont hors de prix (17 € les 8h par personne) et il faut bien amortir nos chaussures de rando et notre tente ! Ça nous donne l’occasion de prendre le temps d’admirer les paysages que nous traversons et d’en profiter comme il se doit.
Nous quittons cette bien jolie île après avoir exploré à dos de Schnaps la côté Ouest, et poncé un peu la quille sur un banc de sable (oups !) en mouillant près du récif au milieu des patates. C’est agréable d’avoir un petit tirant d’eau ! Cap sur Raiatea, un peu plus à l’Ouest, pour retrouver Tom et Laure, Pia, Brune et Noé – rencontrés à Panama – avant leur retour en métropole et notre départ pour les Tonga – beaucoup plus à l’Ouest cette fois ! Merci à eux au passage pour toutes les victuailles dont ils ont chargé Schnaps ! On a aussi embarqué de la bonne viande néo-zélandaise pas chère du tout (le même prix qu’en France à peu près), petit avant-goût du pays au long nuage blanc …
On a néanmoins compris, en visitant ces quelques îles, qu’on aurait désormais peut-être du mal, dans ce qu’il nous reste à visiter dans le Pacifique d’ici la Nouvelle-Zélande, de retrouver le charme et la douceur de vivre des Gambier et surtout l’accueil chaleureux de leurs habitants. A partir de maintenant, il y aura bien plus de monde, il y aura des bateaux de location, et les habitants auront l’habitude des touristes arrivant en masse par avion ou paquebot de croisière … Nous mesurons donc d’autant plus la ‘chance’ que nous avons eue d’y rester bloqués pendant deux mois !
enfin les deux ensemble sur une photo, ça fait plaisir. J’en remercie Callipyge, dont j’ai trouvé le témoignage et le récit de leurs aventures très émouvants.
On transmet les remerciements !!
Merci à vos amis pour la belle photo de Claire et Thomas !
Bisous et bon voyage !
Ca je le savais, que ma Maman serait contente de voir enfin nos trombines :)
… on deviendrait affectueux avec la Poste ? Comme quoi, il y a des postiers futés ! Kvrtek aux îles, quelle nouvelle ! une émule de Jules Verne, alors ?
Je serai donc la troisième à érire le plaisir de vous voir tous deux !
Bon vent et bisous
Disons qu’on a pu en déduire que les dysfonctionnements de l’OPT de Rikitea n’étaient pas forcément dus à la grande machine OPT… Mais cessons de casser du sucre, il paraît que nos courriers y sont arrivés, après 2 mois de stockage dans un lieu mystérieux.
Il va falloir regarder s’il n’y a pas un grand trou sous la maison de Dingy, car on avait laissé Krtek dans la chambre de Tomtom…
Et merci, et bisous !!
Et de quatre !!! super contente de voir vos visages resplendissants, et les photos superbes comme d’hab !!!!!!
Bisous et bonne route
isa
Merci merci :)
Bisous et bonne rame à toi aussi !
et ben avec un peu de retard…. ouahhhhooooouuuuuuuuuhhhhhhhhh…. c’est génial ! la photo panono pano panano panoramix est trop top… et les autres aussi bien sûr… mais j’ai juste un poil de doute sur l’authenticité de la présence de Krtek…
tu crois qu’on a le temps de faire du Photoshop ?? :)