… mais alors pas aimé du tout !
Avant de vous raconter les merveilles vues aux Tonga, nous vous proposons un petit article sur les points agaçants, voire scandaleux, qui ont émaillé notre séjour au Royaume de Tonga. Si un jour vous avez à passer par cet archipel fort plat, en voilier, en avion ou en mélange des deux (non, non, Tomtom, pas en Hydroptère pour autant !), voici nos aventures et quelques conclusions pratiques.
Aller aux Tonga en avion…
Avant de rejoindre Schnaps, nous étions en vacances à Vancouver, ville merveilleuse sise entre des montagnes magnifiques et un extraordinaire plan d’eau, mais ne nous égarons pas. Nous avions trouvé un vol Vancouver -> Nuku’alofa (Tonga) avec Air Pacific, la compagnie nationale des Fidji. L’ensemble s’annonçait long (il y a quelques miles à parcourir) mais très pratique. L’itinéraire complet se détaille ainsi :
Pour compléter le descriptif, ajoutons que nous allions naviguer avec Schnaps des Tonga aux Fidji, d’où nous prendrons un vol vers Hong-Kong où nous retrouverons un vol Air France pour Paris.
Les difficultés furent de deux ordres. Tout d’abord, Air Pacific a de beaux avions, des équipages charmants, mais semble avoir un système informatique basé sur des cartons perforés (ou des plaques de marbre gravées, on ne sait dire). Du coup nous avons quelques griefs contre cette compagnie qui s’est baptisée « the friendliest airline ». Nos réservations ont été « annulées » ou « perdues » selon les versions données par leur hotline à l’accent incompréhensible. Nous devons notre voyage à une efficace et pugnace employée d’Alaska Airlines qui a su rétablir tout cela, et aussi au retard d’un vol British Airways qui nous a permis de « voler » deux sièges dans cet avion désormais plein à craquer. Tout cela nous aura coûté un peu d’espérance de vie et les foudres des gens qui faisait la queue à l’enregistrement… Ouf !
Nous croyant au bout de nos peines nous enregistrons à Los Angeles pour la suite du voyage. Deux incompétents bornés et nuisibles nous interdisent l’accès à l’avion sous prétexte que nous n’avons pas de billet retour des Tonga (là ça devient intéressant pour d’autres navigateurs). Nous avons montré une lettre de Capitaine Tomtom justifiant que nous quitterons le pays à son bord, nous avons argumenté, bataillé, justifié. Rien n’y a fait. Ils nous ont inventé un formulaire officiel indispensable pour nous autoriser à embarquer dont la description à géométrie variable nous a convaincu qu’il n’existait que dans leurs rêves (ou dans la maison des fous d’Astérix). Nous n’avons reçu que mépris et presque-insultes. Finalement nous les avons enjoints fermement à nous faire embarquer jusqu’à Nadi, aux Fidji. Ils ne pouvait nous le refuser. Cela nous achetait du temps pour trouver une solution pour réussir à monter dans l’avion d’après. Les avions sont peu nombreux et chers, donc l’enjeu était de taille.
A Nadi, oh surprise, aucune difficulté pour embarquer. La lettre de Capitaine Tomtom nous a ouvert les portes de l’avion. C’est que nous permet d’affirmer sans douter que le personnel de Los Angeles est incompétent. Sauvés ?… Presque.
Dernière queue : l’immigration tongienne à Nuku’alofa. L’officier, devant notre absence de billet retour, nous envoie voir son chef, probablement pilier de Rugby à ses heures perdues. Rien n’y a fait, il a fallu cracher au bassinet. Environ 100€ chacun avec toutes les apparences d’un backchich tant le reçu fait pitié.
La bonne solution aurait été d’anticiper le coup et d’acheter un billet Tonga -> Fidji remboursable. Si vous avez ce genre de manip’ à faire c’est le plus rapide et le plus économique (même si Air Pacific met des semaines à rembourser, nous avons aussi goûté à cela avec eux).
Aller aux Tonga en voilier…
Pour pouvoir nous retrouver, Schnaps n’a pas eu le choix : Tongatapu, capitale. Il y a trois groupes d’îles aux Tonga, c’est le plus au sud des trois. Le plus touristique est au Nord : les Vava’u, et au milieu se trouve Ha’apai. L’accueil aura été exactement du même ordre : désagréable, méprisant et truffé de « fees » : des taxes en tout genre, pour la santé, pour le port, pour le contrôle des rats à bord, pour lutter contre l’évaporation de la mer, etc. Cela aura été le pire budget « racket » et ça fait mal tant l’accueil et les services sont inexistants.
N’y allons pas par détours : la ville est moche, mal ravitaillée et ne présente aucun intérêt. La pauvreté du pays n’explique pas tout, nous le découvrirons plus tard, plus au Nord. Ici les rues sont sales, les gens vous évitent, vous méprisent. Les officiels sont bêtes et nuisibles (« Quand les cons sont braves » comme dirait Brassens). Les magasins chinois ressemblent à des forteresses car, de l’aveu de celui qui nous conduit de l’aéroport au port, « ici on n’aime pas les Chinois ».
Finalement nous y sommes ! Ouf ! La météo nous retiendra trois jours de plus dans ce lieu inhospitalier. Heureusement, aux Tonga il y a aussi beaucoup de choses que nous avons aimées… A suivre !
Nous non plus on n’a pas aimé de se faire racketter, ni que nos copains se fassent racketter… D’ailleurs on va râler aussi sur le racket des autorités en jupette sur le blog dans un prochain article, mais en anglais, pour changer. Ah oui, parce que Ange&Bo n’ont pas dit, mais les officiers n’ont pas seulement un gabarit de pilier de rugby, ils ont aussi des jupes portefeuille jusqu’aux chevilles.