Ça y est, on a deux nationalités ! On était résidents depuis un moment, on pouvait même voter, maintenant on est aussi Kiwis que nos petits (lesquels sont nés Kiwis vu que leurs parents étaient résidents permanents en NZ).
Ça change quoi ? A vrai dire, pas grand-chose. On a le droit d’avoir un beau passeport noir orné d’une fougère, mais le reste de nos droits et devoirs ne change pas beaucoup par rapport à ceux qu’on avait en temps que résidents permanents. On devrait pouvoir travailler en Australie aussi (NDCLFC: houhou – les Australiens sont surnommés « Aussies », relisez, c’est rigolo) mais ce n’est pas dans nos intentions en ce moment.
Rassurons nos parents : non, on ne renie pas nos origines françaises. Ce n’est pas pour rien qu’on parle Français à bord, j’écris cet article pendant que le pain de Tomtom cuit et embaume tout le bateau… Si on apprécie beaucoup de choses dans la culture néo-zélandaise, on reste critiques sur pas mal de sujets (une maison non isolée est une aberration à nos yeux, un gâteau se doit d’être bon avant d’être beau) – à vrai dire, vivre dans une culture dans laquelle on n’a pas grandi permet de prendre du recul sur les deux cultures qu’on connaît et de décider consciemment ce qu’on souhaite conserver dans chacune.
Après la paperasse administrative et le délestage de presque 1000 dollars pour notre demande de citoyenneté il y a quelques mois, nous avons été invités à participer à une cérémonie à la mairie de Whangarei, en compagnie d’une cinquantaine d’autres néo-Kiwis en devenir. Des Anglais (pas mal d’anglais), Canadiens, Américains, Samoans, Fidjiens, Coréens, Thailandais, Indiens, Philippins, j’en passe… Une cérémonie d’ouverture maorie, des chants tout doux, puis on est tous passés, tour à tour, pour lire notre serment d’allégeance à Elizabeth. On avait le choix entre l’option « oath » qui mentionne « So help me God » et l’option athée qui ommet cette partie. On vous laisse deviner ce qu’on a choisi… Comme le relevait un Franco-Américain désormais en plus Kiwi, c’est un peu bizarre pour des Français, dont les ancêtres ont guillotiné leurs rois, de prononcer un serment d’allégeance à une reine – une reine anglaise, qui plus est ! Ceci dit, nous on aime bien Elizabeth. Ça nous aurait paru moins glamour de prêter serment à Charles.
On avait ensuite la possibilité de dire quelques mots, de chanter une chanson, selon nos envies. C’était assez chouette d’entendre d’autres histoires, un chant des Fidji, ou un simple « Have a good day » souriant détonnant après un long discours ampoulé…
On nous a remis notre certificat de citoyenneté :
On a tenté d’expliquer aux enfants qu’on est devenus Kiwis comme eux. Pas sûr qu’ils aient compris tout ce que ça signifie, mais Boulette répète « Papa Maman Kiwis » depuis…
Bravo pour cette dernière étape réussie : tous des kiwis !
Que de chemin parcouru depuis octobre 2011 !
Vous pouvez être fiers : devenir Néo-Zélandais, ce n’est pas donné à tout le monde.
De quoi passer les fêtes de fin d’année 2017 avec les meilleures dispositions.
Grosses bises.
François