Ces dernières semaines, la todo-list a pas mal évolué. Des tas de tâches ont été cochées, d’autres ont grossi (on sous-estime toujours la quantité de travail à faire pour arriver au résultat escompté) mais ont aussi été terminées. Entre autres trucs terminés :
- les taquets, abîmés pendant le transport, sont à nouveau fiables
- le cockpit peut passer en mode « atelier » avec un tapis pour protéger le sol et un établi bien pratique
- la machine à laver est installée. Le support a été refait (c’est mastoc), elle est alimentée en électricité et en eau, on l’a même vue tourner, sans fuite ! (49 sous-tâches rien que pour la machine à laver, autant dire que je vous épargne la longue liste des choses que Tomtom a dû faire pour en arriver là)
- la plomberie est faite. Les éviers et lavabo se vident dans la mer, l’eau du quai alimente les robinets et la douche. C’est pas toujours évident de choisir le meilleur passage pour les tuyaux, trouver tous les connecteurs, faire 3 magasins pour trouver ce qu’on cherche… mais c’est chouette quand Tomtom m’appelle pour me dire « bon je vais mettre l’eau, pour voir s’il y a des fuites ou si ça marche. Oh ! Ça marche !!! » On a même de l’eau chaude, c’est grand luxe.
- le 220V fonctionne ! On a des prises aux endroits où on s’attend à trouver des prises, les équipements qui fonctionnent en 220V sont alimentés (machine à laver, chauffe-eau), le disjoncteur est en place, c’est évident et simple quand ça marche mais il ne faudrait pas sous-estimer le boulot que c’est de décider comment organiser le réseau, où faire passer les câbles, faire passer les câbles, faire des encoches dans les faux-plafonds (ça c’était ma petite contribution, et encore, Tomtom a mis l’époxy pour protéger mes encoches), étiqueter les câbles…
- la table du carré est fonctionnelle, avec son pied mastoc et son système hydraulique qui lui permet et monter et descendre. En position basse, elle offre un énorme espace de jeu pour les enfants ! (ça a l’air simple quand c’est fait, mais c’était 12 tâches, et encore, Tomtom a été succinct sur la liste de tâches)
- le frigo a presque un couvercle. Il tiendra ouvert avec un aimant, la recherche de l’aimant de la bonne taille n’a pas été facile…
- le capot du carré est lisse et blanc. Ça a nécessité pas mal de ponçage, masticage, ponçage, etc… puis peinture
- le siège de la table à carte est calé – avant il se baladait, ce qui n’était pas idéal
- toutes les cadènes sont installées et celles qui avaient besoin de nouvelles contreplaques ont de nouvelles contreplaques
- les couchettes hautes de la cabine avant ont des lattes. Certes, je viens d’en enlever une partie pour fixer les rails qui tiendront les « cabanes » (les toiles anti-roulis) mais les enfants ont eu le temps de les essayer et apparemment ils aiment bien.
- notre ponton a des coussins pour assurer entrées et sorties relativement douces, et aussi pour éviter de garder des pare-battages quand on est à quai
- l’alternateur remarche
- et je sais que j’en oublie.
Il y a encore des choses en cours, la liste ne diminue jamais assez vite à notre goût.
Mais il y a aussi une nouvelle grosse tâche imprévue, qui s’appelle « liaison pont coque ». Et ça c’est pas glop.
La coque et le pont de Schnaps ont été moulés indépendamment, puis assemblés comme une boîte à camembert, le pont sur la coque. Le couvercle de la boîte à camembert a été collé, fixé avec des boulons, recouvert d’un rail en alu (le liston) lui-même vissé à travers le pont et la coque, par l’extérieur. À l’intérieur, la jonction a été recouverte de résine et de tissu de verre.
On n’avait jamais vu de fuite, et quand le chantier nous a demandé « vous voulez qu’on fasse quoi du liston, on n’est pas bien sûr que la peinture va tenir dessus », on a décrété que le liston n’avait pas de problème et que comme il était déjà peint il suffirait de repeindre dessus et basta.
Mais il y a quelques jours, on a trouvé un fond d’eau dans les coffres sous notre couchette, qui s’écoulait de l’isolation toute neuve mais mouillée contre la coque dans notre cabine, la faute à des infiltrations dans les boulons de la liaison pont-coque. Évidemment il n’était pas écrit sur les fonds d’eau d’où ils venaient, mais on a enquêté, testé, arrosé le liston, et on a fini par trouver (on a beaucoup pesté aussi).
Alors ça ne va pas nous faire couler, vu qu’on parle de quelques infiltrations quand il pleut ou quand on nettoie la coque. Mais une mousse mouillée ça isole beaucoup moins bien, et on ne tient pas à ce que l’eau s’infiltre ni dans notre cabine ni ailleurs.
Il y a des solutions :
- la solution préconisée par le boatbuilder d’à côté qui tenait à réduire l’étendue des travaux : couvrir le haut, le bas et les têtes de vis du liston de sika. Ça empêchera plus d’eau de rentrer.
- la solution préconisée par des collègues de Tomtom qui sont venus voir pour filer un coup de main et des conseils : enlever un petit bout du liston pour voir la tête que ça a derrière. Oh c’est moche – une accumulation de poussière humide qui invalide la solution numéro 1 (une fois qu’on sait ce qu’il y a sous le rail, la solution numéro 1 devient un cache-misère). Bon ben faut enlever le rail, faire sécher le pont et la coque au niveau du liston autant que possible, recoller et refaire l’étanchéité, remettre un rail. Tomtom a retiré tout le liston. À certains endroits de la mousse commençait à pousser…
Bref, solution 2 adoptée, déménagement repoussé d’un trimestre alors qu’on avait déjà prévu tous les changements (appart, crèche, école), la pilule est un peu difficile à avaler mais c’est plus raisonnable que de se lancer dans des travaux en vivant à bord, sachant que l’enquête et la recherche de solutions nous ont mis en retard sur le planning déjà serré du déménagement avant la rentrée de juillet (c’est le troisième trimestre en NZ, c’est pas les vacances d’été). Les loulous pourront profiter de leurs copains et de leurs maîtresses trois mois supplémentaires.
Pour finir, un cékoiça :
Du chewing gum? une des sorties du moteur? (par l’échappement si c’est un tuyau en plastique peut être…) un tuyau pour regarder dans la cuisne? pfff….
En tous cas vous en avez fait des choses sur Schnaps, c’est super cool! ça prend bien forme! vous avez des photos de la cabine avant avec les « cabanes »?
Ah, le chewing gum, t’es pas loin du tout en termes de consistance (la consistance du chewing gum chaud, pas sec). Le tuyau est amovible, c’est l’extrémité d’un outil que tu as chez toi aussi (ta fille l’aime bien).
Pour les toiles anti roulis j’en ai cousu juste un petit peu, un beau tissu rouge un peu velours. Je dois finir la couture des toiles anti-roulis du haut (je les ai mises en place pour marquer les endroits où finir les coutures, histoire que ça fasse la bonne taille et la bonne forme) ; pour les toiles anti-roulis du bas il me faut encore mettre en place les rails qui les tiendront, décider comment elles tiendront, et m’atteler à la couture. À la vitesse à laquelle je vais, on en a encore pour un moment… Voici des photos de mes toiles anti-roulis en bâche pour la conception :
en haut à tribord
en bas à bâbord
Aspirateur ! Colmaté pour aspirer l’eau ou l’humidité de l’infiltration d’eau dans votre isolation ?
Oui !! T’es trop forte. Aspirateur avec embout cercle de patafix pour faire l’étanchéité avec la paroi pas 100% plane.
(la patafix ici est bleue, elle s’appelle même « blue tack », ce fut un de mes chocs culturels à l’arrivée en NZ).
Moi j’ai du blue tack blanc aussi :)
Impératrice blue tack…. BRAVO pour tout, ça n’est rien de dire mon admiration
Schnaps mérité même si un peu de retard…
Des ballons de bonnes ondes pleines d’énergie et d’affection🎈🎈🎈pour la rentrée ! Kisses and juges
Michèle &Gerard
oh ben j’avais trouvé, mais comme je lis avec un jour de décalage, tant pis, bravo Agnès !
Bravo pour ce long, laborieux chantier, ponctué de pffff et plus encore , mais dont vous voyez le bout. Les enfants ne sont peut être pas, comme tu l’écris, Clairette, mécontents de rester encore un peu, même si la perspective de remonter à bord doit les rendre un peu beaucoup curieux, non ? Découverte-s pour Binouille et Bubulle !
Plein de bisous, félicitations et encouragements d’ici à vous là-bas