Pour envisager sereinement un périple tel que le notre, il fallait avant toute chose trouver le compagnon idéal susceptible à la fois de nous emmener sur les flots en toute sécurité et de nous servir de maison avant, pendant et même après celui-ci. Le cahier des charges défini, la grande aventure de la recherche du bateau a pu commencer.
Tout d’abord : la taille. Même si d’aucun(e)s vous diront que ce n’est pas ça qui compte, quand on envisage de vivre un bout de temps sur un bateau, on est content d’avoir un peu plus de place que dans une Twingo. On est donc partis sur une taille minimale d’une dizaine de mètres, histoire de ne pas se marcher dessus sans arrêt. Si on trouvait plus gros sans exploser le budget, c’était à voir … Sachant que plus le bateau est gros, mieux il passe dans le mauvais temps … mais aussi que petit bateau = petites emm…
Le deuxième critère était la solidité. Au début, nous regardions les bateaux en métal : alu ou acier. Devant les prix exorbitants, même en occasion, des voiliers taillés dans le premier, et l’augmentation significative de budget dédié à l’achat qu’impliquait le choix d’un bateau fait du deuxième, nous avons réexaminé le choix du plastique, moins cher à taille équivalente. Après tout, des centaines de bateaux en plastique ont fait le tour du monde, il n’y a que les français, ou presque, qui maintiennent une sorte de « tradition » pour le coffre-fort en acier ou en alu, certes indestructible, mais qui nécessite pas mal d’entretien. Bon, on dit ça pasqu’on est jaloux que notre bon vieux Schnaps ne soit pas en alu !
Donc, reprenons, il nous fallait trouver un bateau en plastique (en fait fibre de verre / polyester) solide et marin. Pour la solidité, il faut remonter un peu dans le temps, à l’époque où les connaissances scientifiques et le peu d’expérience ne permettaient pas de calculer avec précision l’échantillonnage (i.e. l’épaisseur de materiau) à utiliser pour la structure ou la coque : les années 70-80. Dans le doute, on en mettait plutôt trop – voire même beaucoup trop – que pas assez … Le résultat, c’est que les bateaux construits à cette époque, si ils ont bien été entretenus, naviguent toujours et sont la plupart du temps dans un état structurel impeccable … même après 40 ans de bons et loyaux services !
Cela se précisait donc : un bateau en plastique d’une dizaine de mètres des années 70-80, en bon état, aux qualités marines éprouvées (pour un bateau, ça a quand même son avantage), plusieurs modèles se sont démarqués :
- Le Melody de Jeanneau, années 70, 10.50 m, très bon au près, assez répandu sur les côtes de France, avec une excellente réputation
- Le Neptune 99, même époque, un dériveur de 9.9 m, avec un carré arrière très sympathique, mais moins répandu que le Melody
- Le Sun Rise, plus récent et un peu plus grand que le Melody (années 80), forcément un peu plus cher
- Le Gin Fizz, le grand frère du Melody, avec sa cabine arrière, son cockpit central et sa version ketch, excellente réputation en grande croisière
- Le Sun Fizz et le Sun Shine, des remplaçants du Gin Fizz, donc plus récents … et plus chers !
Nous avons alors commencé à essayer de voir et visiter des exemplaires de ces bateaux, et recueillir des avis de propriétaires (ceux qui ne souhaitaient pas vendre leur bateau !!) pour faire notre choix en toute connaissance de cause.
En fait, nous n’avons vu que 2 bateaux.
Le premier, un Melody déjà vendu (pas très cher), en mauvais état. Juste pour se rendre compte qu’un mètre de plus, pour passer quelques années dessus, ne nous déplairait pas. Si le budget le permet, si on tombe sur un bateau plus grand à un prix raisonnablement supérieur …
Le deuxième, c’était Schnaps ! Un propriétaire qui répond à un message de Tomtom sur un forum (hisse-et-oh pour ne pas le nommer), lui disant qu’il a un Gib Sea 38 DL à vendre, quelques mails, un vendredi après-midi à Dunkerque et voilà … c’était fait !
Mais, nous direz-vous, un Gib Sea 38 DL, mais keskecédonk ? Réponse ici !
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