Oh ! Oui ! Il y a bien eu quelques désagréments lors de cette visite dans l’archipel des Fidji, mais soyons clairs : il y a surtout eu des lieux merveilleux et des rencontres magiques. Voici un aperçu sous forme de petites brèves, et en images.
Miam Miam Miam
Victoire ! Ca mord ! C’est juste à l’approche de Levuka que nous cueillerons notre premier (et seul pour ce qui est de notre séjour) Mahi-Mahi. Ce poisson aussi étonnant que succulent, avec sa tête à défoncer les portes, nous ravira de ses couleurs et de ses saveurs. 8kg. Une belle bête !
Pêcher c’est une chance, c’est super, mais il faut être organisés : saisir le poisson sans le perdre, sans se blesser en retirant l’hameçon de la gueule d’une bête blessée donc peu coopérative, tuer, saigner, vider, lever les filets, laver la jupe… Ca occupe, et ça réjouit tout le monde à bord. Etonnante joie née de l’agonie d’une bête qui ne nous a rien fait. Nos vies « normales » nous font perdre le lien entre le fait de tuer et la viande dans l’assiette. A bord on le retrouve, on se prend à éprouver un certain plaisir à suivre et accomplir toutes les étapes, du poisson vivant au filet en sauce. On le savoure au moins autant !
« Bula ! Bula ! »
Bonjour ! Imaginez vous une promenade dans une petite ville, vous n’êtes jamais venu ici, vous explorez, vous vous promenez, et tout le monde vous dit « Bonjour ! », avec le sourire. « Bula ! » c’est le mot Fidjien pour « Bonjour ». « Bonjour ! » pas pour vous entraîner dans une échoppe ou vous vendre à la sauvette des souvenirs attristants, juste « bonjour ! ». De 7 et moins à 77 ans et plus, c’est ici la norme. On prend vite le pli… Et c’est drôlement agréable !
L’Ile aux milliardaires… et aux tortues !
Premier week-end. Les formalités nous interdisent de partir loin de Levuka avant le lundi, alors nous partons sur l’île d’en face. La navigation est belle, la passe franche, et nous sommes bien vite mouillés dans un lieu magique. Les couleurs éclatent, les eaux sont claires. Quelques énormes maisons trônent sur les flancs de l’île. Le ravitaillement semble assuré par avions, et un gardien vient nous expliquer qu’il est interdit de fouler ce paradis du pied sans invitation mais que nous pouvons explorer les fonds. Difficile donc de ne pas la nommer « l’île aux milliardaires ». D’ailleurs on constate que si l’argent aide à s’offrir un lieu superbe, il ne permet pas toujours de s’offrir du goût en architecture…La zone s’avère être un sanctuaire pour tortues de mer.
Nous nageons, nous explorons, c’est coloré, extrêmement varié et peuplé. On aime, on adore, on en veut encore. Nous verrons même une tortue, timide, mais bien là. Une chance !
Ce lieu magique aura été un joli coin de paradis, nous serions bien resté (beaucoup) plus longtemps… Surtout si le roulis nocturne ne perturbait pas notre juste repos…
A la messe
A Levuka il y a une belle église, face à la mer, toute colorée et pleine de lumière. Dimanche matin l’assemblée des fidèles s’est enrichie de visages un peu blancs et peu connus des habitués. Nous avons assisté à une messe en Fidjien et Anglais. Les femmes portent des robes ravissantes et leurs plus beaux bijoux. Les hommes sortent leur chemise préférée et portent la jupe traditionnelle. Tous ont beaucoup d’allure. L’assemblée brille de couleurs, très recueillie. L’espace entre l’autel et le premier banc est couvert de fidèles, assis ou à genoux sur d’immenses tapis en vannerie. Lorsque les chants résonnent, c’est magique. A deux, trois voix, tous chantent avec ferveur et le résultat est un régal. Emerveillement des sens et des cœurs.
« Sevusevu »
Sous ce joli nom les Fidjiens désignent une cérémonie traditionnelle toujours en vigueur aujourd’hui. Le visiteur est tenu, lorsqu’il arrive sur une île, d’aller officiellement saluer le chef du village, un cadeau à la main. Il faut apporter du Kava : des racines à partir desquelles on prépare une boisson, normalement bue au cours de la cérémonie.
En arrivant à Beqa, nous voici donc, Kava en main, en route pour la maison du chef, qui nous accueille avec joie. Assis sur le sol de sa maison, nous nous présentons et les trois hommes présents récitent des textes en fidjien et chantent un peu. Nous sommes désormais considérés comme des hôtes. C’est une belle façon d’arriver au village et le chef nous remerciera chaleureusement d’avoir respecté la tradition (sans nous faire goûter la mystérieuse boisson). Il nous faut rentrer avant la nuit, mais Tomtom aura le temps de se joindre brièvement à l’équipe de rugby pour jouer quelques coups et même marquer un essai !
Le lendemain le chef nous fait visiter son village. Environ 250 personnes habitent ici. Tout est très organisé, entre la pêche et les cultures. Le chef est le propriétaire terrien, il est donc chef de père en fils. La pêche est vendue « sur le continent » comme ils disent (sur l’île principale du pays), un resort accueille les touristes et la vie semble douce et paisible. Fier, il nous montre aussi un petit voilier traditionnel. Bric-et-broc. Nous n’oserions pas monter dessus, mais il sert autant à apprendre la voile qu’à apprendre à se connaître : la voile révèle les gens expliquera le chef. Comment le contredire ?L’Ecole est belle et propre. Le village est beau, il y a des poubelles partout dans les chemins, qui sont apportées sur l’île principale pour traitement. Tout est net, les habitants semblent heureux et fiers. Les enfants apprennent le Fidjien et l’Anglais. Nous sommes dans un petit village sur une petite île mais pas dans un trou.
L’hospitalité semble innée pour ce peuple charmant, c’est une joie de le vivre et aussi une belle leçon à rapporter au pays.
PLOUF !
Plouf ! Plouf ! Plouf ! Tous à l’eau ! Poissons et coraux sont partout, feux d’artifice vivants. Les Fidji nous offriront des fonds ravissants. C’est bien difficile de vous le montrer en photos. Nous aurons des « Doudou-poissons », rayés de noir et de blanc, des poissons aiguilles, des poissons peintres, des poissons perroquets, des wandas, des poissons en pyjama (Tomtom assure que ce n’est pas leur vrai nom mais pourtant on voit bien qu’ils arborent un pyjama rayé), et toutes les formes imaginables ou non de coraux, couleurs vives ou subtiles. Plaisir des yeux et souvenirs en pagaille !
Et oui, c’est surtout comme ça les Fidji !
Pour finir nous vous proposons des photos pleines de couleurs…
ouaouh! là tout de suite , c’est le mot juste. Merci de ces superbes photos, bienvenues en ce premier jour de grisaille automnale sur nos montagnes. Bon, faut pas se plaindre, on était encore en maillots nous aussi samedi dernier. Sauf que les fonds de notre lac ne sont pas aussi chatoyants que les fonds Fidjiens…Joli élan, Tomtom, ça avait l’air sérieux, cette passe, tu étais en quart de finale?
Merci pour ces belles photos !
Et oui, c’était quand même joli les Fiji, surtout Ovalau et l’île de Joseph (Joseph c’est le chef)…
Merci les ptits amis !
et même que mon fond d’écran ne sait plus où il en est, des baleines et coquillages à froginette ! Merci pour cet album universel !
C’est lumineux, c’est tellement beau, les photos, les rencontres (zumaines et zanimales et zvégétales, et zetc…) qu’effectivement, on oublierait presque les inconvénients décrits (mais dont l’énumération nous a tout de même fait sourire, même si votre porte monnaie, lui, n’a rien trouvé de drôle)
Ca va, Thomas, prêt pour la demi- finale ?
ah voui ! On a même sorti notre immense drapeau bleu blanc rouge :) Mais ça va pas être évident de battre les Diables Rouges samedi …
J’avais connu un collègue à la Réunion qui s’appelait (peut-être encore, d’ailleurs) Jean-Claude FIDJI, si, si. Merci de m’avoir donné une idée de son pays, finalement pas si éloignée de certains bons côtés réunionnais. Souvenirs, souvenirs…