Quand on a acheté Schnaps, l’électricité à bord fonctionnait. En ouvrant le tableau électrique d’origine, on s’est dit que ça n’avait pas l’air bien catholique tout ça, mais qu’on ne toucherait à rien pour le convoyage, que ça tiendrait bien 500 milles (les évènements nous ont donné tort avec des ennuis de court-circuit dans une connexion au scotch sur le circuit de la centrale de navigation et donc du pilote automatique, entre Cherbourg et Jersey) et qu’on prendrait le temps de refaire ça posément à Lorient.
Petite visite guidée : d’abord, la zone de la table à cartes, dans laquelle se trouve le coeur de l’électricité de Schnaps.
C’est joli, comme ça, non ? Et bien voilà ce que ça donne quand on ouvre le support du tableau (c’est monté sur charnières).
Des câbles de partout, dont on ne sait pas d’où ils viennent, dont on comprend bien qu’ils atterrissent autour de certains fusibles ou équipements de navigation, mais impossible de savoir quel câble fait quoi ou de le retrouver dans le plat de spaghetti multicolore encore plus fourni que nous avons trouvé derrière le tableau noir (interrupteurs et fusibles pour l’ensemble des équipements), car là, sur la photo, on ne voit qu’une toute petite partie des connexions.
Et puis la qualité de certaines liaisons, ahem, comment dire … ne nous inspirait pas confiance… (sur la photo ci-dessous, c’est du câblage NKE, pas du cablâge puissance).
Les câblages n’étaient pas bien rassurants, mais on avait quand même quelques éléments positifs : un panneau solaire pour fabriquer de l’électricité, avec un petit régulateur qui fait de la lumière pour dire qu’il donne à manger aux batteries, un parc de 2 batteries de servitude quasi neuf, une batterie moteur tout à fait raisonnable, un super chargeur de quai « Sterling »… Bref, quelques éléments de base pour faire une installation digne de ce nom.
Mais :
- on avait envie d’installer des tas d’autres équipements de production d’énergie : hydrogénérateur et éolienne par exemple
- on est un peu maniaques sur la qualité des câblages (et on n’aime pas le scotch)
- on aime bien suivre précisément les consommations de nos équipements (ça c’est Boris qui nous avait donné envie avec son ampèremètre sur Ouma)
- on veut maîtriser notre électricité, en cas de panne, pour en identifier rapidement la cause et pour réparer illico presto
Bref, il n’était pas question de se reposer sur l’installation de qualité toute relative pour partir en voyage autour du monde.
Et puis le scotch comme outil pour faire des liaisons électriques, on trouve ça moyen. Certains doivent aimer ça, étant donnée la quantité de scotch qu’on a enlevée !! (j’avais commencé un tas de scotch, pour le prendre en photo, mais on s’est résignés à le jeter ).
On a quand même pris quelques jolies photos, en souvenir…
Dans la colonne de barre (qui se situe dans le cockpit, porte le compas et quelques équipements de navigation), les câbles servent à alimenter la loupiotte qui éclaire le compas, l’écran wifi, et à apporter des informations aux équipements NKE. Avant, c’était scotché. On a tout enlevé : nettoyage par le vide et réfection à partir de 0 (on a pas pris de photo car le remontage a eu lieu le soir tard et il faisait froid et on avait les mains pleines de sika, mais si quelqu’un veut s’amuser à démonter-remonter le compas et ce qu’il y a dessous pour vérifier notre travail, ya pas de problème ).
Donc, entre autres travaux, on a remplacé les liaisons « fils entortillés scotchés » ou « fils reliés par des dominos et scotchés » par des liaisons « fils entortillés, soudés, emballés dans une gaine thermorétractable ». C’est plus classe. Et ça évite aux dominos de rouiller dans un environnement mouillé et salé.
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